Lexique R-Z

Pour être bien en mesure de réfléchir sur les enjeux de la généralisation des pratiques de lecture sur supports numérique, en ce qui a trait à notre rapport à la culture, il y a lieu de se doter d’un vocabulaire commun.
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R – Z

R

RAM
Rapid access memory : Il s’agit de la mémoire vive de l’ordinateur. C’est un indicateur de la puissance d’exécution, puisque la mémoire vive est la première à être sollicitée lors de l’entrée d’une commande.
Réel
Notion dont la définition varie au cours de l’histoire, selon les cultures et les valeurs des communautés et des individus qui l’emploient. Au début du XXè s. a plaidé pour un retour aux choses elles-mêmes, estimant que les philosophies idéaliste (Hegel) et matérialiste (Marx) du XIXè s. avaient toutes deux erré en focalisant leur attention sur des concepts dont le lien avec l’essence même des choses n’avait pas été démontré et ne pouvait l’être. Il estimait nécessaire l’adoption d’une posture transcendantale, pour accéder à une attitude de réceptivité dénuée de préjugés sur le fait que les choses existent ou non afin de creuser attentivement le développement des perceptions nous reliant intentionnellement aux choses. La matérialité du réel dépendait selon lui d’un certain remplissement de ces intentions par des intuitions marquées par l’impuissance du sujet à en contrôler le déroulement. Mais on voit qu’il s’inspirait davantage d’une tradition rationaliste comme celle de Descartes que de l’approche positiviste ou empiriste. Pour les Américains et les philosophes de la tradition analytique en général, la réalité est ce qui est fondé strictement sur les faits, dont le caractère principal est la « concrétude ». Mais pour ce qui est de définir en quoi consiste le « fait » d’être « concret », on est rapidement replongé en plein mystère.
Par ailleurs, la distinction entre réel et virtuel n’est pas plus claire.

S

Système d’exploitation
On ne parle pas ici d’exploitation au sens de l’esclavage ou du capitalisme. On parle d’un arrangement de fonctions associées à des commandes que l’on peut faire exécuter à un processeur (coeur ou moteur de l’ordinateur) sur la base d’une capacité de stockage (mémoire dure et mémoire vive) au moyen de diverses couches logicielles respectant des conventions pour l’enregistrement de l’information. Un système d’exploitation doit donc être associé à un système de fichiers qui désigne la façon dont ils seront classés et indexés.
Sens

T

Tera-octet
Un millier de Giga octets, soit un million de mega-octets. Un mega-octet signifie un million d’octets. Un octet offre une possibilité de 256 valeurs. C’est pourquoi dans le code ASCII un caractère occupe un octet.

U-W

URL
Uniform ressource locator : Adresse internet qui est une forme d’identifiant unique pouvant être associé à document. Le web est fondé sur ce principe que chaque ressource possède sa propre adresse qu’elle ne partage avec aucune autre. Le problème est que si le seul lien qu’on a vers un document est son adresse, nous perdons l’accès au document, s’il est déplacé vers un autre lieu de la Grande Toile Mondiale (World Wide Web). Un seul changement de caractère suffit à rendre l’adresse inopérante (error 404).
Virtuel
La notion de virtuel n’est pas bien comprise même si elle est utilisée plus que jamais.
La principale méprise consiste à confondre virtuel avec fictionnel. En réalité le virtuel n’est pas irréel et désigne en pratique une modalité d’accès à des informations qui demeurent ouvertes à interprétation. De plus, étant associé en pratique aux potentialités offertes par les technologies numériques, il devient plus puissant que jamais dans la mesure où on peut lui faire faire presque tout ce qu’on veut, jusqu’à ce que la distinction classique entre ‘analogique’ et numérique finisse par s’estomper presque complètement. Dans ces conditions on peut espérer un jour parvenir à vraiment « recréer le lien » (social, sémantique, spirituel, qui sait ?) que l’on accuse actuellement Internet d’avoir rompu en le « pervertissant ». Évidemment la cassure introduite par les TIC (cf. ce terme ci-haut) ne nous a pas laissés intacts. Nous sommes tous affectés par ce qui se passe avec notre monde, métamorphosé de différentes façons par l’émergence démultipliée et tous azimuts de nouveaux usages des technologies de l’information et des communications. Ces chamboulements amènent sans doute un changement de paradigme épistémologique (au sens de Kuhn) et esthétique (Sherringham a montré que l’on pouvait appliquer cette théorie à l’évolution de la sphère esthétique) puisque nos sens se trouvent en quelque sorte étendus par les systèmes nerveux artificiels que sont les réseaux d’Internet et l’inter-connectivité hyper-réactive de la toile (web). Mais cette transfiguration de l’univers connu en quelque chose d’autre ne signifie pas que nous quittons le réel pour pénétrer dans un au-delà ou un en-deça de ce-dernier. Simplement, notre façon de l’appréhender sera changée par la mise en place de nouvelles possibilités. Pour que celles-ci deviennent effectives, encore faut-il que nous ayons la volonté de les actualiser.
En ce sens, le réel est toujours aussi complexe et exigeant pour nos capacités limitées. Mais ce qui a peut-être rendu ce nouveau-monde plus humain, c’est que le moindre de nos parcours d’éditorialisation fait une différence. Le problème c’est que la médiation étant invisible, c’est insensiblement que cette transformation des pensées en matières s’opèrent. Il faut qu’interviennent les règles du jeu économique, politique, psychologique et culturel afin que les tendances convergentes donnent lieu à de nouvelles propriétés émergentes durables. Et nul ne peut prétendre comprendre ni contrôler comment cela se produit précisément. On peut donc dire que nous assistons à l’apparition d’une nouvelle forme d’inconscient. Un inconscient collectif, à la fois atomisé et holistique, mécanique et mental, matériel et moral. Bref, une âme du monde qui ne se reconnaît pas encore comme telle.

X-Z

XML
Extended Markup Language : Langage de balisage permettant la création de documents structurés. Ceux-ci doivent respecter les règles de constructuion de documents bien formés (structure arborescente). Il est utilisé pour la création de livres dans le monde de l’édition électronique et classique. Un format ouvert fondé sur XML est le format .epub.

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